Mosquée du Sultan Epe
La mosquée souterraine est située à une certaine distance de la nécropole, au nord-est de celle-ci. La mosquée Sultan-Epe est taillée dans la masse de roche calcaire. La mosquée est située dans la partie la plus méridionale de la côte nord de la mer. En 2003, des recherches archéologiques ont été réalisées par les spécialistes de la Réserve nationale historique et culturelle de Mangystau sous la direction de A. Astafyev et M. Kalmenov. La mosquée souterraine se compose de 9 salles. La pièce d’entrée se termine par une sorte d’escalier très raide fait de dalles de pierre brute de différentes tailles. L’escalier descend dans un petit hall avec un toit haut et une lucarne. Les murs sont construits en pierre. A l’intérieur de la pièce il y a un escalier haut. La salle est rectangulaire et les murs mesurent jusqu’à 3 m de haut. Sur le mur nord du hall se trouve également une ouverture lumineuse qui mène à une pièce étroite. Le canyon et le puits du Sultan-Epe méritent une attention particulière. Le canyon Sultan-Epe est situé sur la côte nord de la péninsule de Tupkaragan, près du golfe de Sarytas qui s’étend jusqu’à 5 km de la mer. C’est un très bel endroit. Le canyon du Sultan-Epe est une pléthore de flore et de faune différentes que vous ne trouverez nulle part ailleurs dans la région.
Sultan-Epe était le fils du célèbre poète mystique d’Asie centrale Khakim-Ata (Suleiman Bakyrgani), disciple d’Ahmad Yassawi, et d’Ambar-Ana. Selon la légende, Sultan-Epe est le patron des noyés et des pêcheurs. Il a fait beaucoup de miracles. Par exemple, il a transféré la Kaaba à Bakyrgan (Khorezm) pour son père, a miraculeusement ressuscité les taureaux abattus, etc. Cependant, Khakim-Ata traitait les activités de son soleil avec jalousie et méfiance. En réponse, Sultan-Epe a fait ses adieux à son père et à sa mère et est devenu invisible. Ayant entendu parler de cela, Khodja Ahmed Yassawi punit Khakim-Ata d’une bénédiction inverse : prétendument sur son commandement, la tombe de ce dernier, Amou-Daria coulait pendant quarante ans et la ville de Bakyrhan était détruite. Environ cent ans après la disparition du Sultan-Epe, les Nogaïs migraient à Mangistau. Parmi les nomades Nogais, il y avait un mollah qui enseignait aux enfants à lire et à écrire. Parmi ses élèves se trouvait un garçon faible et boiteux nommé Heyrulla. Chaque jour, il était battu : à l’école par le mollah et à la maison par ses parents. Les camarades se moquaient de lui et l’insultaient toujours. Bref, sa vie était dure.